Atelier Belette, start-up incubée à l’Incubateur IÉSEG, a officiellement vu le jour en février 2021. Cette marque de prêt-à-porter à destination des femmes qui allaitent, se veut éco-responsable, éthique et à la pointe de la mode. Nous avons rencontré Marion STRAGIER, sa fondatrice et diplômée de l’École en 2009, pour qu’elle nous parle de son entreprise et de son parcours d’entrepreneure.
Comment Atelier Belette est-il né ? Quel est son concept ?
Comme souvent, cela a démarré avec une expérience personnelle. Je travaillais dans le textile depuis dix ans et j’étais arrivée à une étape de ma vie où je me cherchais un peu professionnellement. Puis, je suis tombée enceinte. C’est alors que j’ai découvert un tout nouvel univers : celui des vêtements d’allaitement. De nature assez pudique, je n’étais pas à l’aise avec l’idée de m’exposer lorsque je nourrissais mon bébé à l’extérieur, mais les vêtements spécialisés que je trouvais sur le marché ne correspondaient pas du tout à ce que je recherchais. Je voulais des vêtements « normaux », pratiques et surtout à la mode. D’autre part, je voulais des pièces qui soient sans danger pour mon bébé, sans perturbateurs endocriniens ni teintures toxiques. En m’appuyant sur mes connaissances dans le domaine du textile, j’ai donc décidé de lancer ma propre marque de vêtements.
Atelier Belette s’adresse donc aux mamans qui aiment la mode et ne veulent pas de vêtements qui justement ressemblent à des vêtements d’allaitement. Pour celles qui veillent à leur impact sur l’environnement et sur la société. Nos produits ont des ouvertures latérales avec des zips invisibles, assurant la discrétion recherchée par certaines et surtout la praticité. La collection est fabriquée au Portugal, car ce sont des spécialistes de la maille dite « coupé-cousu ». Nous utilisons exclusivement du coton bio certifié GOTS. Ce label implique des contrôles très poussés sur la totalité de la chaîne de production, pour garantir une sécurité totale sur le plan de la santé mais également un impact environnemental limité et de bonnes conditions de travail.
Comment vous êtes-vous lancée dans ce projet/qu’avez-vous dû mettre en place en premier lieu ?
J’avais déjà les compétences pour la partie développement de produits, mais pas la partie entrepreneuriale. Lorsqu’on se lance dans l’entrepreneuriat, on touche à tout : comptabilité, finance, marketing, économie… il m’a fallu aller chercher beaucoup d’informations à droite et à gauche pour réussir à tout mettre en place. Mon réseau m’a également été d’un grand soutien : les stylistes et modélistes rencontrés lors de mes précédents postes m’ont beaucoup aidée dans la finalisation de certains projets. L’incubateur de l’IÉSEG m’a également apporté une grande aide.
En quoi l’Incubateur de l’IÉSEG vous a-t-il aidée ?
Ce qui est génial avec l’Incubateur, notamment, c’est que nous sommes un certain nombre d’entreprises dans des domaines divers et variés, et chacun peut apporter sa part de conseils aux autres. Lorsque l’on a une question, on a toujours une réponse venant de quelqu’un qui est déjà passé par cette problématique, ou qui connaît une personne dans son entourage pour nous aiguiller. Cela permet de ne pas se sentir seul, car travailler seul, ce n’est pas toujours évident. L’Incubateur crée aussi des synergies : j’ai récemment développé un partenariat avec « Les Apprêtés », une start-up qui propose la location de box de vêtements éthiques.
En tant qu’entrepreneur, quelle a été votre plus grande satisfaction et difficultés rencontrées jusqu’ici ?
J’avais lancé une campagne de crowdfunding sur Ulule pour le lancement, et cela a cartonné ! En l’espace de deux heures j’ai atteint 100% de mon objectif, et 513% au bout d’un mois. Cela a été une grande satisfaction pour moi car ça m’a montré que beaucoup de gens portaient de l’intérêt pour mon projet.
Concernant les difficultés, je maîtrisais bien le métier d’acheteur dans des grands groupes, en revanche, être acheteur quand on est une petite entreprise, c’est beaucoup plus compliqué. On n’a pas le même poids pour les négociations avec les fournisseurs, je suis donc parfois contrainte d’accepter certaines choses que je ne souhaiterais pas. Il faut savoir faire des concessions.
Si vous aviez un conseil à donner à un futur entrepreneur ?
Il faut y aller, suivre ses rêves et sauter le pas ! En mesurant les risques bien entendu. D’après moi, il y a deux questions essentielles à se poser : qu’est-ce que je risque si ça ne marche pas ? Aurais-je un regret toute ma vie si je ne tente pas ? Ensuite, il faut s’entourer des bonnes personnes au bon moment, être flexible, curieux, ne pas avoir peur de toucher à tout et être toujours connecté car aujourd’hui les réseaux sociaux ont un rôle majeur dans le développement d’une marque.
Atelier Belette prépare actuellement sa collection hiver qui sortira début décembre. Plus d’informations sur le site d’Atelier Belette : https://atelierbelette.fr/