Victor Nivet et Benjamin Prigent, étudiants en 5ème année à l’IÉSEG, se sont rencontrés sur les bancs de l’Ecole. Après plusieurs voyages et de nombreuses rencontres, ils se sont lancés dans l’entrepreneuriat. Après une première expérience réussie avec SmartRepair (une entreprise se concentrant sur la réparation des smartphones), ils sont actuellement en train de lancer avec Felix Richart, Sergii Fisun et Pierre De Bruyne, étudiants en Ecole d’ingénieur et d’informatique, EASE, une plateforme web qui permet d’accéder, sans identifiant ni mot de passe, à tous les sites web sur lesquels vous avez un compte.
Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots l’origine d’EASE et la vision de votre start-up?
Victor Nivet (VN) :L’idée pour EASE est venue très simplement du constat de la difficulté de gestion de tous les différents mots de passe qui existent de nos jours. Notre vision est de mettre à disposition une plateforme sécurisée en ligne qui permet à tout individu de pouvoir se connecter à l’intégralité de son univers web (comptes, applications/outils…) avec un seul mot de passe, et depuis n’importe où ! Dans un premier temps nous commençons par le développement d’une plateforme qui permet aux étudiants d’accéder rapidement à tout leur ‘web universitaire’. C’est-à-dire les différents services onlines que les écoles et universités offrent aux étudiants : emails institutionnels, e-learning, extranet, accès à leurs notes etc…Ces services sont souvent dispersés.
Benjamin Prigent (BP): Dans un deuxième temps, les étudiants pourront ajouter à cette plateforme un accès à différents outils personnels, par exemple à des réseaux sociaux (Facebook, Linkedin,) et d’autres applications et outils web qui sont utiles pour la formation (par exemple des services comme Dropbox, Trello, Bunkr..). Notre vision est ainsi d’améliorer la ‘Learning expérience’ des étudiants et de leur permettre d’être plus mobiles et plus agiles…
V.N : Nous prévoyons donc de nous focaliser au début de notre projet sur un secteur de marché spécifique – l’enseignement supérieur – un monde que nous connaissons bien et où nous avons déjà une légitimité. Par la suite nous adresserons notre offre aux entreprises.
Quel bilan tirez-vous de cette aventure entrepreneuriale et l’incubateur de l’Ecole ?
V.N : Nous sommes dans l’incubateur depuis 2015 (d’abord avec SmartRepair et puis avec Ease). L’incubateur nous a surtout permis de voir plus grand et nous a accompagné dans beaucoup de démarches qui sont parfois complexes, par exemple sur des questions juridiques ou pour l’élaboration de notre stratégie vis-à-vis des différents acteurs.
B.P : Oui l’incubateur nous permis d’avoir accès à une variété d’expertises et de conseils. Chaque semaine nous rencontrons Abraham (project manager) qui nous fournit des conseils précieux. L’expérience de l’incubateur est vraiment très positive et nous recommandons à tous les étudiants intéressés, de postuler à l’incubateur.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes entrepreneurs ?
Felix Richart : Je pense que c’est nécessaire de s’entourer d’une équipe de personnes qui savent faire des choses différentes, le mieux c’est d’aller chercher des personnes en dehors de son réseau initial. D’autre part, il faut savoir s’entourer des bonnes personnes : par exemple nous sommes très souvent en contact avec un cabinet d’avocats et une entreprise de développement informatique. C’est comme ça que nous allons faire avancer notre projet. Il faut bien choisir vos collaborateurs car vous allez passer beaucoup de temps avec eux.
B.P : Oui tout à fait, il faut également s’entourer de collaborateurs qui partagent vos valeurs. Par ailleurs, pour moi un autre élément très essentiel dans l’entrepreneuriat c’est de travailler par itération – c’est-à-dire de travailler sur plusieurs versions avant d’arriver au produit final.
V. N : Je trouve aussi qu’il ne faut pas avoir peur de parler de son projet avec son entourage. En effet, c’est une très bonne façon de rencontrer des collaborateurs, ou d’avoir des idées pour faire face à différentes problématiques.
