Portrait d’Harold Mottin, Fondateur de Valôme !

Harold Mottin

Chaque année, l’incubateur de l’Ecole à Lille et Paris-La Défense apporte à un certain nombre de nouvelles start-ups un espace et un soutien professionnel dédié, leur permettant de croître et de se développer. Cette semaine, interview avec un de nos incubés 2015/2016 : Harold Mottin, 27 ans, Diplômé de l’IÉSEG (2012) et cofondateur de Valôme, une marque de maroquinerie qui « conçoit le luxe différemment ».

Pourquoi avez-vous décidé de lancer Valôme après votre parcours à l’IÉSEG?

Lors de mes études, je suis parti à la visite de l’Asie (Hong-Kong, Bangalore et puis Shanghai pour un stage). A la suite de ça, j’ai fini ma formation à l’IÉSEG sur un stage de 6 mois en capital investissement au sein de SIPAREX. Valôme s’est greffé assez naturellement sur la formation qui m’a été dispensée à l’École : partir à l’étranger dès la 2ème année pour gagner en autonomie, ouverture d’esprit, curiosité ; et une formation généraliste où l’on prend en main l’ensemble des facettes d’une entreprise (gestion, commercial, marketing etc.)

En plus de cela l’un de mes grands-parents était commercial pour les tanneries historiques de France et le second entrepreneur : quoi de mieux que de réunir les deux. L’origine du projet est venue d’un besoin personnel (ne pas trouver le produit de maroquinerie que je cherchais) mais aussi de cette envie sincère de faire changer les choses.

Décrivez-nous en quelques mots l’objectif de Valôme ?

logo ValômeValôme c’est une maroquinerie de Bon Sens, l’envie derrière est de recréer les produits d’une vie et de les vendre au prix juste. On travaille les plus belles matières (peausseries françaises, toile de Basse-Normandie etc.), avec une confection entièrement main en Italie et en France avec un niveau de finitions très ancré dans l’artisanat et le luxe.

Notre distribution est innovante et minimise au maximum les intermédiaires afin de garder des marges raisonnables. Le modèle de distribution actuel ne fait plus sens aujourd’hui et il faut donc créer le futur de la mode. Aussi nous faisons un choix de transparence : sur notre site internet, les clients connaissent notre prix de revient, notre marge et donc la façon dont se constitue le prix final. On veut réellement restaurer la qualité du produit d’une vie, vendu à un prix cohérent, avec une transparence complète.

Comment votre parcours à l’IÉSEG vous a-t-il aidé à lancer Valôme?

Le programme Grande Ecole de l’IÉSEG a vocation à être généraliste, et c’est ce qui m’a permis d’envisager chacune des sphères du projet de façon cohérente. Le plus dur dans l’entrepreneuriat c’est qu’il faut être un très bon généraliste mais aussi un très bon spécialiste, et à défaut de l’être il faut s’entourer des bons profils. Mais plus que ça, l’IÉSEG a une ouverture sur l’international très forte. Cela permet très tôt de se confronter à des cultures différentes lors d’échanges ou de stages à l’étranger. Et cette ouverture d’esprit, cette curiosité qu’on acquiert est essentielle dans l’entreprise que l’on crée pour faire changer son entreprise de façon itérative, pour comprendre les profils variés avec lesquels on est amené à travailler.

Pourquoi  avez-vous voulu intégrer l’incubateur et à quoi ressemble une semaine typique pour vous?

En tant diplômé l’École, cela m’a paru évident de postuler en priorité à l’incubateur de l’IÉSEG, car j’y ai apprécié la façon de travailler lors de mes études.

Comme pas mal d’entrepreneurs, je pense qu’il n’y a pas une semaine comme une autre (heureusement?). Cependant l’incubateur est ici pour structurer au maximum la démarche de l’entrepreneur tout en lui donnant des points de repère, des objectifs. C’est très bien car cela permet de faire face à des échecs et réussites de court terme pour continuer dans une bonne optique. On peut très vite être submergé par le quotidien d’une entreprise, et l’incubateur de l’IÉSEG est donc là pour redonner une hauteur de vue à l’entrepreneur tout en restant très opérationnel.

Par conséquent, même si les  semaines ne se ressemblent pas, elles ont toutes une colonne vertébrale avec un échange avec notre chef de projet sur les objectifs/réalisations/échecs, un petit-déjeuner avec les autres incubés pour parler de problématiques plus personnelles (un des points essentiels est que le soutien entre incubés est aussi important que le soutien familial qui peut parfois faire défaut par manque de compréhension), ainsi que tous les mois une formation avec des experts sur une problématique d’entreprise ciblée.  Le bon équilibre entre suivi et liberté, pour faire avancer l’entreprise de chacun dans le respect de ses contraintes.

Contact :Harold Mottin

E-mail: harold.mottin@valome.fr

www.valome.fr

Twitter : @Valome_shop